Je suis né en Bourgogne en 1984 (ne prenez pas la peine de calculer mon âge, vraiment), à une époque dépourvue d’internet, et même souvent d’ordinateurs. Aurais-je lu moins de livres, de bandes dessinées ou autres mangas si j’étais venu au monde à l’aire du tout numérique ? Sincèrement, je ne pense pas, et ça aurait été trop bête.
J’ai passé de nombreuses années à fureter à l’intérieur de la bibliothèque municipale de mon village à la recherche de nouveaux ouvrages à découvrir. La règle de ma mère était simple : des bandes dessinées oui, mais au moins un livre chaque semaine. Maman si tu me lis, je t’en remercie, cette époque a sans aucun doute fait naître en moi mon goût pour la littérature.
Puis le temps passa et je me détournais pour un temps de cette passion. Celle-ci en avait vu d’autres, elle m’attendit patiemment…
Le train de la lecture me rattrapa et me happa sans même que je m’en aperçoive. Il ne m’a jamais lâché et chaque gare n’est plus aujourd’hui qu’opportunité d’accueillir une nouvelle trouvaille. Peu importe le format ou le genre, je recherche surtout la nouveauté dans l’écriture, l’étonnement dans le déroulé de l’intrigue.
En parallèle resurgit un désir profond que j’avais ressenti à maintes reprises dans ma vie : l’envie, le besoin de créer. Je m’étais bien essayé à la musique et au dessin, mais si les possibilités offertes par ses arts me donnaient milles idées, je le sentais, ce n’était pas « le truc ».
A l’opposée, dès que je devais aligner quelques mots, ne serait-ce que pour rédiger un simple mail, je prenais plaisir à réarranger mes phrases jusqu’à obtenir la parfaite formulation de mes pensées. Cela devint au fil du temps une évidence, je devais écrire.
Il me fallut encore du temps avant d’oser affronter la page blanche, plus de temps encore à rédiger, relire, corriger encore et encore. Puis enfin franchir le pas, publier mon ouvrage et me retrouver à présent dans mon canapé au milieu de la nuit à écrire ces quelques lignes. Ce n’est que le commencement j’en suis sûr, et j’espère que vous, lecteur, partagerez une partie de la route avec moi.